Ceux qui me suivent, me lisent ou me connaissent depuis longtemps savent combien j’affectionne particulièrement la licence Assassin’s Creed et ce, depuis le premier opus. Aimant l’Histoire, l’Histoire de l’Art et sauter de toits en toits, ces jeux m’ont toujours parlé et comblé. Je passerai ici sous silence les nombreux et récurrents problèmes de gameplay qui ne m’ont jamais vraiment gâché l’aventure ou empêché de m’immerger dans ces mondes fascinants et sublimes.
Ici c’est un retour aux sources que nous offre Origins et de quelle manière! Les meilleures idées de tous les précédents épisodes sont compilées ici, nous livrant une pépite polie et travaillée avec amour. Les quatre années qui auront été nécessaires pour les centaines de personnes en charge du développement de ce titre se justifient entièrement au vue de l’immensité de la carte et des centaines de missions proposées. L’équipe en charge n’est autre que celle du très carré, surprenant, osé et excellent Black Flag, pour moi l’un des meilleurs épisodes après Assassin’s Creed II et Origins.
Origins nous livre le retour aux sources de la création des Assassins, dont Bayek de Siwa, le Medjaÿ d'Égypte que nous incarnons, sera à l’origine… Loin de moi l’intention ou l’envie de vous faire un test complet de ce jeu sorti il y a des mois et dont nous ne comptons plus les nombreux tests papiers ou disponibles sur le net. Cela sera plutôt une impression globale après 35 heures de jeu durant lesquelles je n’aurai parcouru que 5 régions sur l’ensemble de la carte qui en compte une trentaine, vous donnant une idée de la durée de vie complétement dingue de ce jeu titanesque. Après ces premiers pas de 35 heures la lassitude n’a pas encore pointé le bout de son nez. Il faut dire que bizarrement j’adore faire toutes les conneries proposées : points de synchronisation, détruire les statues de Ptolémée, prendre d’assaut les camps ennemis, piller les trésors, assassiner commandants et capitaines, chercher les trésors engloutis, monter à bord de navires et bateaux ennemis pour y massacrer tout le monde, chevaucher à travers le désert jusqu’au pied des pyramides, survoler l’Egypte à travers les yeux de l’aigle Senu, trouver des cercles de pierres pour les faire correspondre avec des constellations, farmer, crafter, looter et chasser… Sans parler des courses de chars complétement dingues qui vous permettront de vous prendre durant de nombreuses minutes pour Ben-Hur…
Assassin’s Creed Origins est typiquement le genre de jeu où vous débutez une quête principale que vous interrompez constamment pour d’autres quêtes annexes déclenchées et débusquées durant la progression de ladite quête principale ou pour vous perdre au cœur des régions et de leurs paysages et panoramas absolument sublimes. La chasse prend également un temps fou car vous êtes dans l’obligation de crafter comme un porc afin d’avoir un équipement qui tienne la route face à des ennemis toujours plus puissants. Et cette partie chasse est juste supra cool car vous serez loin d’avoir toujours le dessus. Attendez juste de vous confronter à un groupe d’hippopotames furieux et mortels ou à une dizaine de hyènes hystériques, sans parler des attaques coordonnées de lions et de lionnes aux griffes et crocs redoutables ou encore de subir les assauts de crocodiles affamés tapis dans les roseaux…
La diversité des paysages et la beauté de l’architecture et des détails fourmillants sur les édifices participent d’une manière incroyable à une immersion totale et à un émerveillement de chaque instant. On dit bien que la beauté des graphismes ne fera jamais un bon jeu mais il faut bien avouer que ceux-ci et leur magnificence sont ici indispensables pour que ce voyage dans l’espace et le temps puisse nous absorber et nous transporter.
Vous ne pourrez retenir votre souffle la première fois que vous apercevrez au loin les silhouettes si mystérieuses des pyramides millénaires et encore moins lorsque vous vous trouverez à leurs pieds ou bien entrain d’explorer leurs entrailles claustrophobiques où l’air vicié vous agressera olfactivement… Quel pied total et incomparable de pouvoir explorer toutes les pyramides de l’intérieur. Ces moments sont juste magiques et enchanteurs…
Quel plaisir de pouvoir explorer cette région à cette époque et ces monuments emplis de mystères… D’ailleurs pour ceux qui veulent en apprendre toujours plus je ne saurai que vous conseiller de faire un petit tour du côté de l’extension gratuite Discovery Tour lorsque vous en aurez assez d’exterminer les derniers crocodiles encore vivants en Egypte ou assez de rendre service au peuple Égyptien. Ce mode est à réserver aux passionnés d’histoire et aux plus curieux. 75 visites sont disponibles divisées en 5 grands thèmes : Egypte, Pyramides, Alexandrie, La vie quotidienne et les Romains. Des thèmes et sujets aussi divers que variés et qui vous apprendront à coup sûr de nombreuses choses et combleront vos lacunes sur cette période.
Si vous êtes curieux et passionnés par les pyramides, je ne peux également que vous conseiller le reportage ci-dessous, d’une durée de 39 minutes, plutôt bluffant qui propose une autre et nouvelle approche sur le véritable âge des pyramides mis en relation avec la géométrie, l’astronomie et les mathématiques :
Je pourrai parler de ce jeu et de ces 35 premières heures au pays des pharaons durant des heures et des heures. En revanche je ne vous dévoilerai rien de l’intrigue principale, même s’il s’agît d’une « simple » histoire de vengeance, ni de la métahistoire et encore moins de l’interaction entre le présent et le passé, afin que vous puissiez découvrir cet opus sans trop vous gâcher ses quelques surprises. Ce nouvel opus est à tous les points de vue un excellent cru. La partie RPG et la gestion de l’arbre de compétences sont ici maîtrisées et les menus sont très clairs et ergonomiques.
Pour conclure, si jamais on peut conclure tant il y a de choses à dire, je suis à nouveau complétement et éperdument conquis par cette licence qui a su se remettre en question en proposant, entre autres, des combats enfin dignes d’intérêt et à la difficulté rehaussée, une map gigantesque dont les régions accessibles sont classées par niveaux de difficulté et par le voyage proposé, parfaitement maîtrisé, promettant un dépaysement de chaque instant et des dizaines et dizaines et dizaines d’heures de jeu et d’aventures.
Pour moi, un must absolu qui aura réussi à me détourner de The Legend of Zelda: Breath of the Wild et de Kingdom Come Delivrance que j’adore et que je reprendrai une fois terminées les 120 heures de jeu qui m’attendent encore pour boucler cet indispensable, ce magique et ce sublime Assassin’s Creed Origins…